L’éco-conception, une voie d’avenir

L’éco-conception place l’environnement au cœur de la conception d’un produit ou d’un service. Le concept – et les métiers qui en découlent – est encore jeune mais connaît un incroyable essor ces dernières années. Zoom sur une voie d’avenir dans tous les secteurs, avec Fed Ingénierie.

L’éco-conception, qu’est-ce que c’est ?

Réduire les impacts environnementaux d’un bien ou d’un service, depuis sa création jusqu’à son recyclage : voilà comment l’on pourrait définir l’éco-conception, un concept en plein développement. Cette démarche de protection de l’environnement demande aux entreprises ou aux pouvoirs publics, dans des secteurs d’activités variés, d’avoir une vision globale des produits conçus, tout au long de leur cycle de vie.

Cela demande une réflexion dès l’extraction des matières premières, puis de la fabrication du bien ou du service, son transport, l’usage et l’utilisation qu’en auront les consommateurs/utilisateurs, jusqu’à son traitement en fin de vie. De même, des questionnements autour de la consommation d’énergie, de l’impact sur le climat ou la biodiversité s’inscrivent dans le processus.

En France, c’est l’Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (Ademe) qui encourage les entreprises à lancer des démarches d’éco-conception. Démarches qui impliquent bien plus que les simples initiateurs du projet : consommateurs, utilisateurs ou recycleurs deviennent ainsi acteurs de ce cycle respectueux de l’environnement.

Exemples de produits éco-conçus

S’il s’agit encore d’une voie d’avenir, l’éco-conception n’a pas attendu pour se développer dans des secteurs économiques variés :

Bagagerie : une entreprise rhodanienne a lancé une marque de bagagerie en éco-conception. Les sacs sont fabriqués en lin produit en France, et conçus afin de limiter les chutes de tissu et vendus dans des emballages 100 % recyclés.
Meubles évolutifs : une agence lyonnaise s’est lancée dans l’éco-design en 2014 et propose des créations en matériaux renouvelables dont la découpe est optimisée. Les meubles sont produits en France et ont une durée de vie prolongée.
Boîtes aux lettres : une entreprise lorraine s’est lancée dans la réalisation de boîtes aux lettres, en réduisant le poids de l’objet et le nombre de matières premières, en n’utilisant (quasiment) plus de produits peu respectueux de l’environnement et en optimisant le transport.
Vins : une cave coopérative du Lot-et-Garonne a intégré la protection de la biodiversité dans ses vignes, et a obtenu le niveau Exemplarité de la norme ISO 26000 (organisations contribuant au développement durable).
Éclairage : une entreprise iséroise commercialise des ampoules basse consommation dans des emballages en carton recyclé non blanchi.

Les exemples sont encore nombreux à travers toute la France. À des degrés divers, l’éco-conception s’est également fait une place dans l’industrie de l’automobile ou de l’aéronautique.

L’éco-conception forme les métiers de demain

Éco-concepteur ou ingénieur éco-conception : pour l’heure, ces métiers ne sont pas encore démocratisés. Il en existe pourtant dans tous les secteurs d’activité. Leurs missions : réaliser des études d’impact, analyser les caractéristiques humaines et environnementales de son territoire, définir les choix de matériaux et de technologie et élaborer les plans d’exécution du produit.

Éco-concepteur est un métier qui demande une certaine polyvalence, et que l’on devrait voir émerger lors des prochaines années. Symbole que l’éco-conception est une voie d’avenir : les nouvelles formations qui ont vu le jour, en Bac +3 (des Licences professionnelles éco-conception à Nancy, Rennes, Lille, Lyon, Brest ou Pau, par exemple), voire Bac +5 (notamment des masters éco-conception à Troyes, Cergy, Besançon, Dijon ou Lorient).

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