Prudence et quête de sens
Les professionnels de l’industrie et l’ingénierie sont à l’écoute du marché mais font preuve de prudence. 91 % d’entre eux sont prêts à bouger mais… pour un nouveau CDI.
Quelle que soit l’expérience professionnelle, les trois premiers critères d’attractivité des répondants lors d’une recherche d’emploi sont :
- les missions proposées, 36 %,
- la localisation géographique de l’entreprise, 23%
- la rémunération, 21 %.
De plus en plus de candidats sont attentifs à leurs missions futures. Ils recherchent avant tout des postes dans lesquels ils pourront prendre part à de nouveaux projets. Au sein de l’entreprise, ils sont attentifs à :
- l’ambiance de travail, 66 %,
- l’intérêt des missions proposées, 41 %,
- la rémunération, 38 %.
Des critères qui leur donnent envie de rester fidèles à l’entreprise.
Une rémunération globalement peu satisfaisante
On vient de le voir, la rémunération reste un vecteur important pour attirer et retenir les talents dans l’industrie et l’ingénierie. Pourtant, un répondant sur deux estime sa rémunération inférieure à ses attentes. Cette perception est majoritaire chez les candidats évoluant dans des fonctions en HSE (89 %). Pour les profils en maintenance, la proportion d’insatisfaits passe à 39 %.
Les plus satisfaits sont les experts de l’amélioration continue qui estiment en plus grand nombre leur rémunération supérieure à leurs attentes (38 %).
Un levier à prendre en compte par les recruteurs quand on sait qu’entre deux offres d’emploi, 63 % des candidats place la rémunération en tête des critères de choix, avant l’intérêt pour les missions proposées (43 %), l’ambiance de travail et la situation géographique de l’entreprise placées chacune à 33 % des réponses.
« Pour attirer les talents, les entreprises doivent impérativement être à leur écoute. Nous sommes sur un marché de candidats, le rapport de force s’est inversé ! » explique Salomé CHEMLA, Consultante en recrutement chez Fed Ingénierie à Aix-en-Provence. « Nos clients en ont pris conscience et nous sollicitent pour les aider à proposer une rémunération adéquate et mettre en avant les atouts pour capter les meilleurs profils » ajoute-t-elle.
Monter en compétences
Pour renforcer leur expertise métier et monter en compétences, les professionnels de l’industrie et de l’ingénierie veulent des formations diplômantes. Pourtant, plus de la moitié d’entre eux (58 %) ne bénéficient d’aucune formation au sein de l’entreprise. Lorsqu’elles sont proposées, les formations sont d’ordre technique (habilitations électriques, Cisco Data Center, HACCP), informatique (JavaScript, Python, Excel) ou linguistique (anglais). Parmi les formations souhaitées par les répondants, on trouve :
- les certifications d’amélioration continue (Green Belt, Black Belt, LEAN), 41 %,
- les formations en management, 35 %,
- le pilotage de projets, 28 %,
- la RSE, 18 %.