C’est quoi, la quête de sens au travail ?
Si la quête de sens au travail apparaît comme un nouvel enjeu majeur des entreprises, c’est que cette notion semble, a priori, bien abstraite. Voire même quasiment philosophique. Le quête de sens dans son travail demeure différente des notions de bien-être ou de bonheur, tout en leur étant pourtant étroitement liée.
Alors, comment définir cette recherche ? Le « sens » au travail est une notion extrêmement subjective. Tous les métiers ont du sens, peu importe le statut social auxquels ils renvoient dans la croyance collective. Un ingénieur peut trouver son métier vide de sens, là où un plombier peut être passionné par son activité.
En se basant sur toutes les enquêtes et études réalisées sur ce sujet, on peut toutefois définir les grandes lignes, les contours de ce qu’est ce fameux sens pour la majorité des salariés. Cela implique, entre autres, de :
• ressentir davantage d’émotions positives que négatives quand on réalise son travail ;
• se sentir utile dans la réalisation d’une tâche importante à ses yeux ;
• éprouver de la satisfaction dans ses missions, devant leurs impacts, dans le développement de ses compétences ;
• combler ses aspirations professionnelles ;
• avoir le sentiment de participer et d’adhérer au projet global de l’entreprise ;
• valoriser ses compétences et/ou son savoir-faire.
La quête de sens au travail : une question de génération ?
On pourrait croire que la quête de sens au travail représente un nouvel enjeu majeur car il uniquement liée à la nouvelle génération. Ce n’est pas entièrement faux. Il est avéré que les milléniaux font primer le bien-être au travail, le développement personnel et l'accomplissement de soi davantage que la longévité en entreprise, par exemple. La jeune génération d’actifs a déjà entamé cette introspection, cette recherche de sens, de motivation dans l’environnement professionnel. Mieux, ils connaissent les outils mis à leur disposition pour se reconvertir – les formations, par exemple – et n’hésitent pas à les utiliser pour changer de voie et se sentir en phase avec leurs attentes et leurs envies.
Pour autant, cette quête de sens ne concerne pas que les jeunes. Une étude de 2017, réalisée par le cabinet d’études Universum, rapporte que les salariés les plus expérimentés – tout comme les milléniaux – recherche, eux aussi, le bon équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Cela se traduirait notamment par une forte volonté d’autonomie et d’entrepreneuriat. Forts de leur expérience et de leur stabilité professionnelle et financière, ils n’hésitent plus à donner vie à leurs propres projets au sein desquels ils peuvent logiquement avoir un impact fort.
Cela est sans doute d’autant plus vrai depuis le Covid-19 et le confinement. Les Français ont eu le temps de se remettre en question, de réfléchir à ce fameux sens du travail, et de se lancer dans de nouveaux projets qui les motivent davantage et dans lesquels ils se retrouvent.
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La quête de sens au travail : quel intérêt pour les entreprises ?
La quête de sens au travail apparaît comme un enjeu majeur car elle affecte directement les entreprises et leurs performances économiques. Un salarié qui ne voit plus l’utilité de son travail présente le risque d’être touché par un « brown-out » (un désengagement une démotivation totale), un « bore-out » (un épuisement causé par l’ennui), voire, dans le pire des cas, par un « burn-out », autrement dit, un épuisement physique et mental causé par la dégradation des conditions de travail.
À l’inverse, des salariés heureux et motivés ont un impact positif sur la vie de l’entreprise et sur la relation client. Cette quête de sens au travail entraîne avec elle l’attractivité de l’entreprise, et a donc un lien sur le recrutement et sur l’engagement général des employés.
C’est pourquoi les employeurs ont tout intérêt à aider leurs collaborateurs à trouver du sens dans ce qu’ils font. Cela passe par les aspects « matériels » dans les conditions de travail : espaces design ou ludiques, avantages financiers, accès à des offres culturelles ou à des divertissements, etc. Mais cela se traduit aussi, et surtout, par un renforcement de l’aspect humain. Cela reste le meilleur moyen d’éviter qu’un salarié ne soit malheureux voire à terme absent, et ne se désengage.
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