En entretien d’embauche ou sur une candidature, chaque détail compte. Vos compétences et votre expérience bien entendu, mais également votre capacité à vous exprimer. Le choix de votre vocabulaire peut ainsi trahir votre stress ou votre manque d’intérêt pour le poste. Récapitulatif des mots à éviter pour réussir son entretien d’embauche et sa lettre de motivation.
Réussir sa lettre de motivation : les expressions à bannir
La candidature est le premier contact que vous aurez avec le recruteur ; c’est aussi le moyen qui vous permettra de retenir son attention et qui lui donnera potentiellement envie de vous rencontrer. D’où l’intérêt de réussir sa lettre de motivation en choisissant ses mots avec soin... Et en bannissant quelques expressions.
- « en charge de » : cette expression ne mentionne pas que vous avez mené votre mission à bien. Mettez plutôt en avant votre rôle concret dans la réussite du projet, en termes de management, de propositions.
- « expérience dans le domaine de » : là encore, l’expérience dans le domaine de l’ingénierie commerciale, de l’achat, indique une étape de votre parcours, mais ne révèle rien de ce que vous avez accompli. Mettez plutôt en avant vos réussites et votre apport dans une situation significative.
- « esprit d’équipe » : passe-partout et finalement peu parlante, cette expression se glisse pourtant dans une large majorité de candidatures. Plutôt que de vanter votre esprit d’équipe, donnez quelques exemples de vos collaborations et de vos travaux en équipe menés à bien, en précisant si nécessaire le nombre de collaborateurs et les circonstances de votre mission.
- « proactif » : ce néologisme apparaît de plus en plus sur les candidatures. Là encore, des exemples valent mieux que des mots pour réussir votre lettre de motivation et convaincre votre interlocuteur. Montrez dans quelles situations vous avez fait valoir votre force de conviction et vos capacités de meneur.
- « références sur demande » : là encore, la formule apparaît sur la plupart des CV et lettres de motivation. Inutile de préciser cette évidence : si l’employeur désire plus d’informations quant à l’un de vos précédents postes, il n’hésitera pas à vous demander des précisions.
Les mots à éviter en entretien d’embauche
Une fois l’épreuve de la candidature réussie, l’entretien d’embauche est le moment pour le recruteur de vérifier vos compétences, votre motivation, votre compatibilité pour le poste, mais aussi votre spontanéité et votre capacité à vous exprimer à l’oral. Pour éviter les faux pas, voici quelques erreurs à ne pas commettre.
Attention aux adverbes : selon une étude menée par le cabinet de recrutement américain Leadership IQ, l’usage trop fréquent d’adverbes servirait à masquer un manque de confiance en soi voire un manque d’expérience. « Vraiment », « très » « rapidement », « efficacement » démontreraient une volonté de se montrer sous son meilleur jour et d’accentuer ses compétences, alors qu’il suffit de les évoquer et de les illustrer avec des exemples concrets.
À proscrire également pour réussir son entretien d’embauche : les mots évoquant des émotions négatives, comme la peur, la colère, la crainte ou l’incertitude. Les candidats jugés moins bons par les recruteurs emploieraient ce genre de mots 92 % de plus que la moyenne. En revanche, les meilleurs candidats utilisent 28 % de plus que la moyenne de mots liés à des émotions positives. La motivation, le plaisir, la satisfaction sont autant d’émotions à évoquer lorsque vous parlez du poste à pourvoir, sans en abuser.
Il est également conseillé d’éviter les négations. « Il ne faut pas », « Je n’ai pas réussi », « Il n’est pas possible » : trop de négations révéleraient une forme de pessimisme ou de négativité. Mettez plutôt en avant vos réussites et les aspects positifs, même dans vos échecs. Évitez également les « jamais » et les « toujours » : le caractère absolu de vos phrases (« Je n’ai jamais échoué dans ce type de missions », « J’ai toujours atteint mes objectifs dans les délais impartis »...) peut dénoter une volonté d’en faire trop... Ou de cacher la réalité.
Enfin, attention aux tics de langage. À l’oral et en particulier en situation de stress, des mots parasites viennent souvent se glisser dans votre discours. « En fait », « concrètement », « bien sûr » : essayez d’identifier vos tics en amont afin de ne pas en abuser pendant l’entretien.
Pour aller plus loin :