Que l’on soit jeune diplômé(e) ou directeur(rice) juridique, la rédaction d’un cv est l’exercice incontournable quand on est à la recherche d’une nouvelle opportunité.
Certains vous diront que le cv est mort, il reste néanmoins le passeport pour décrocher un entretien pour le job de vos rêves.
Selon les études, un recruteur passe entre 6 et 40 secondes à lire un cv. D’où la nécessité de vous démarquer (euh non oubliez le rose fluo pour les titres !) et de faire un cv qui soit clair, lisible et per-cu-tant (c’est le mot du jour, vous l’aurez compris 😊).
Qu’on se le dise, on a beau être passé maître dans l’art de rédiger une note de synthèse, l’université ne nous apprend pas à construire un bon cv.
Voici donc 5 tips pour mettre toutes les chances de votre côté !
≠1 Soigner la mise en forme
Montre-moi ton cv, je te dirai qui tu es !
Comme dans la vie, il n’y a certes pas que la beauté extérieure qui compte mais il faut donner envie au recruteur d’aller plus loin… Il faut donc soigner la présentation de votre cv. On opte pour une mise en forme soignée et aérée.
En tant que juriste, on reste sobre (oui même quand on est juriste IP…). On oublie les couleurs chatoyantes, les logos d’entreprises, les photos de vacances ou de mariage (même si votre bronzage vous met en valeur, ce n’est pas pro – je sais, je suis dure mais c’est pour votre bien !).
On choisit une police agréable et surtout lisible. Sortez un peu du Times New Roman (vu et revu, et quelque peu suranné) et optez pour un joli Calibri par exemple. On justifie le texte pour faciliter la lecture.
On n’oublie pas de mettre un titre à son cv : je vous vois venir, non on ne met pas « CV » ni « juriste » ou « avocat » (ça sent le vécu…). Il faut préciser votre spécialité (corporate, IT, social…).
Et surtout, surtout, on ne fait pas de fautes d’orthographe. On se relit plusieurs fois et on fait lire sa prose à ses proches, un regard extérieur est toujours bon et peut être salvateur.
Enfin, pensez à enregistrer au format PDF et à nommer votre document avant de l’envoyer.
≠2 Construire/structurer votre cv
Comme je vous le disais en préambule, votre cv est votre passeport pour un entretien. Il parle pour vous et doit donner envie au recruteur de vous rencontrer. Il doit être clair et structuré.
En premier lieu, n’oubliez pas d’indiquer vos coordonnées (email, numéro de téléphone à minima) pour que les recruteurs puissent vous contacter. Faites-les apparaître en haut de votre cv, on doit pouvoir y accéder facilement.
Ensuite, pour que le recruteur puisse identifier clairement qui vous êtes et ce que vous faites, donnez un titre à votre cv en précisant votre domaine d’expertise (juriste droit social, fiscaliste, contract manager, compliance officer…).
Vous pouvez également préciser votre disponibilité (importante surtout quand on postule à une offre en CDD ou intérim) et votre mobilité (régionale, France, internationale).
La prochaine étape est de parler de votre expérience professionnelle toujours dans l’ordre antichronologique. Le recruteur est généralement intéressé par vos dernières expériences. Précisez le nom des entreprises, l’intitulé du poste, les dates exactes, le type de contrat (CDD, intérim, CDI, stage, alternance…). Il faut être précis et rigoureux, des qualités essentielles chez un bon juriste.
Vient ensuite la rubrique formation dans laquelle vous indiquerez votre dernier diplôme (master 2/LLM - nul besoin de revenir sur toute votre formation depuis le bac) et/ou l’obtention de votre CAPA (félicitations !). Même quand on est jeune diplômé(e), je conseille plutôt de mettre en avant son expérience.
Précisez votre niveau d’anglais : indiquer votre score TOEIC est toujours préférable. Il permet au recruteur d’avoir une idée précise de votre niveau sur un marché où la maîtrise de l’anglais est presque toujours un impératif. De plus, si vous maîtrisez un logiciel en particulier, il est toujours bon de le mentionner. A l’heure de la digitalisation, il est important - même pour un juriste - d’être à l’aise avec les outils informatiques.
Enfin, vous pouvez finir sur vos centres d’intérêts. L’importance des soft skills n’est plus à démontrer en recrutement et partager ce que vous aimez contribue à humaniser votre cv et à mieux vous vendre auprès d’une entreprise en particulier (quand vous partagez ses valeurs notamment). Cela doit cependant avoir un réel intérêt.
≠3 Mettre en avant vos réalisations
En principe, vous êtes au point sur la façon de construire un cv. Maintenant, intéressons-nous plus précisément à ce qui fait l’essence de votre cv ie votre expérience.
Prenez le temps de préciser pour chaque expérience, vos différentes missions. Exit la catégorie « compétences » qui sert souvent de fourre-tout. Votre cv doit refléter votre évolution professionnelle.
Pensez à bien détailler vos missions. Si vous êtes juriste contrats par exemple, précisez sur quels types de contrats vous intervenez (contrats Saas, prestations de services, partenariats…). Pour un(e) avocat(e), il est opportun de préciser la part de conseil et de contentieux dans votre activité, mais aussi pour quel type de clientèle vous travaillez.
Au-delà de lister vos différentes missions – le but n’étant pas de faire un inventaire à la Prévert, mettez en avant vos réalisations. Le recruteur doit pouvoir identifier quelle est votre valeur ajoutée et votre niveau d’expertise. C’est ce qui vous différenciera des autres candidats. Si vous êtes par exemple intervenu(e) dans la négociation de gros deals, vous pouvez avancer des données chiffrées (sans rien dévoiler de confidentiel bien sûr).
Attention toutefois à ne pas vous enflammer, vous devrez rester sincère et ne pas mentir sur votre cv. Si vous indiquez avoir mené des négociations en anglais, attendez-vous à ce que le recruteur vous teste lors de l’entretien…
Enfin, n’hésitez pas à indiquer vos références (si vous avez leur accord bien sûr), de préférence d’anciens N+1 qui ont travaillé avec vous directement. Cela ne fera qu’appuyer votre candidature et rassurera le recruteur.
≠4 Utiliser des mots-clés
Le but ici n’est pas de briller par tous les moyens, gardez cela pour vos soirées branchées au milieu de moldus qui n’ont aucune idée de ce qu’est une présomption irréfragable...
En revanche, il est important d’intégrer dans votre cv des termes techniques, du vocabulaire juridique pour être mieux référencé. Le principe est le même qu’avec les compétences sur LinkedIn, le but étant de gagner en VI-SI-BI-LI-TE !
Attention à ne pas trop en faire, un(e) bon(ne) juriste doit savoir être pédagogue. Il faut trouver le juste équilibre entre montrer que vous possédez les compétences requises pour le poste et faire en sorte que le recruteur (qui parfois n’est pas un professionnel du droit) comprenne ce que vous faites.
≠5 Adapter votre cv au job
Tout d’abord, il est important de bien cibler les offres auxquelles vous postulez. Il n’y a rien de pire pour un recruteur – et donc pour votre crédibilité en tant que candidat – que de recevoir une candidature qui ne correspond pas du tout au profil recherché.
La clé pour frapper droit au cœur le recruteur, est d’adapter votre cv !
Prenez le temps d’analyser l’offre, de relever les missions et les compétences importantes, et mettez-les en parallèle avec votre propre expérience.
Ne mentionnez que les informations pertinentes et utiles pour le poste. Le but est de convaincre le recruteur que vous avez compris ce qu’il recherche et que votre profil répond à ses attentes.
Majdeline Salhi, Consultante Senior
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