Chaque année, 3 000 à 4 000 Français partent travailler au Québec. Même si leur installation se passe bien, l’intégration professionnelle est la principale difficulté rencontrée par ces nouveaux arrivants. En effet, le marché de l’emploi québécois est très dynamique, mais il est aussi différent du marché français. Moins de vacances, moins de sécurité, mais plus de possibilités d’avancement et plus d’opportunités s’offrent aux expatriés. Quelles sont les informations à connaître avant de tenter de décrocher un travail au Québec ?
Travailler au Québec : des différences dès la recherche d’emploi
Même si le Canada encourage la venue de francophones sur son territoire, avant de pouvoir travailler au Québec, il est nécessaire de posséder un permis de travail valide. De plus, le Québec sélectionne aussi les candidats à l’immigration en fonction de leur formation, de leurs expériences professionnelles, de leur âge, de leur connaissance de la langue française et de leur capacité d’adaptation. Des éléments à mettre en valeur dans votre CV, qui devra s’adapter aux prérequis locaux.
En matière de recherche d’emploi, 80 % des offres ne sont pas annoncées dans les journaux ou sur les sites spécialisés : « réseauter », sortir, se montrer aident à trouver un travail au Québec. Être proactif et suivre ses démarches d’emploi sont des réflexes essentiels pour s’intégrer professionnellement. En outre, le chômage est vécu sans gravité car les procédures d’embauche et de licenciement sont plus simples et plus expéditives qu’en France. D’ailleurs, il ne faut pas s’attendre à signer systématiquement un contrat (CDD ou CDI) avec un employeur québécois : une entente verbale suffit.
Le travail au Québec, influencé par la culture nord-américaine
Au Québec, les rapports de force entre employé et employeur sont quasi inexistants. Les Québécois sont plus « décontractés », subissent moins de pression et sont moins tentés de céder au présentéisme, moins valorisé qu’en France. La qualité de vie au bureau est jugée moins stressante par les employés, et la hiérarchie moins pesante.
Les parcours atypiques sont fréquents chez les salariés québécois, qui restent généralement deux à trois ans dans une entreprise. La mobilité professionnelle est bien perçue par les employeurs. De plus, ces derniers accordent plus d’importance aux compétences, à la personnalité et au potentiel de leurs employés qu’aux diplômes, contrairement à la France. Ils donnent leur chance aux nouvelles recrues qui doivent faire leurs preuves pour mériter la confiance des dirigeants. Le marché du travail au Québec offre de vraies opportunités professionnelles à qui sait se donner les moyens.
Pour travailler au Québec, il faut donc accepter d’être déstabilisé. Même si les Français et les Québécois utilisent la même langue, la culture nord-américaine est omniprésente dans le fonctionnement des relations professionnelles outre-Atlantique. Point positif : avec le départ à la retraite des enfants du baby-boom, le Québec est un vivier pour l’emploi et a actuellement besoin d’une main-d’œuvre qualifiée.
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