Un leader, c’est d’abord une vision.
Pour Charlotte Froehly, un leader est une personne ayant la capacité de donner le cap, à imaginer des projets et à donner du sens. Elle ajoute également « qu’un leader c’est l’énergie, c’est la force et la conviction nécessaire pour faire avancer ses projets ». Il est important de noter qu’un leader doit également être cohérent : « c’est la capacité à aller chercher le meilleur d’une individualité, pour valoriser le collectif ». « Humilité, bienveillance, authenticité », tels sont les atouts qu’un leader doit avoir pour trouver sa place et imprimer sa marque. A travers cette interview, Charlotte Froehly, directrice juridique France d’EEX nous fait part de sa vision du leader juridique d'aujourd'hui et de demain.
Un leader juridique, c’est quelqu’un qui sait incarner la fonction juridique.
« Sur la base d’une compétence technique solide, il sait prendre des positions fortes et être partie prenante des décisions majeures de l’entreprise » nous explique Charlotte Froehly.
Elle ajoute même qu’un leader juridique aujourd’hui « ne peut plus se contenter d’identifier des problèmes juridiques et d’évaluer le risque associé. » Il doit être un réel partenaire dont le but est de co-construire des solutions efficaces avec les équipes.
Il est également important qu’un leader juridique ait « une vision décloisonnée de son métier, qui va savoir prendre des risques » selon Charlotte Froehly. En ayant une approche ouverte sur l’entreprise, il va « pouvoir s’enrichir de nouvelles compétences » et c’est comme ça « qu’on pourra voir en chaque leader juridique, un leader de l’entreprise ».
Le portrait du leader juridique de demain reste encore inachevé.
Charlotte Froehly énonce le fait que le leader juridique de demain devra maîtriser les nouvelles technologies et les LegalTech. Elle constate pour étayer son propos que de grandes tendances se dessinent sur le métier de juriste : l’économie digitale (la blockchain, le Big Data, l’intelligence artificielle, l’accélération du rythme des affaires, l’accroissement des obligations qui pèsent sur les entreprises en matière d’éthique ou d’engagement environnemental.
Selon elle, le leader juridique de demain devra « avoir une belle capacité d’adaptation, d’une grande ouverture d’esprit et d’un fort engagement ». Elle est persuadée que le leader juridique de demain « ce sera plus qu’une compétence, ce sera un état d’esprit ».