15 octobre 2019 • FED Legal • 4 min

Un portrait raconté par Majdeline Salhi, consultante senior chez FED Legal.                                           

Quand j’ai contacté Joséphine pour faire ce portrait, j’ai été frappée par le fait qu’elle voulait surtout parler de son équipe. Pas du tout pour montrer à quel point c’est un bon manager, mais je sentais que c’était important pour elle de mettre en avant ses collaborateurs. Une sorte de remerciement, d’hommage. 

L’humanité, c’est la première chose qui transparaît quand on échange avec celle qui est aujourd’hui la directrice juridique de SOITEC, un groupe industriel coté au SBF 120. 
Sans doute un héritage de ses parents dont elle parle avec affection. Un père médecin et une mère ingénieure qui lui ont inculqué l’ouverture d’esprit et le don de soi. 
Elle passe une partie de son enfance en Afrique et au Moyen-Orient avant de s’installer en France. Elle poursuit ensuite ses études aux Etats-Unis où elle continue sa carrière puis revient définitivement à Paris où elle intègre des groupes d’envergure internationale. L’international est le fil rouge de son parcours personnel et professionnel. C’est pour elle une richesse, une force qui lui permet de penser différemment. Elle en tire une envie constante d’évoluer, de faire bouger les lignes.

Malgré son parcours brillant et sa position actuelle, pas d’égo mal placé. Il est important pour elle, en tant que manager, de savoir se remettre en question et s’appuyer sur son équipe. C’est d’ailleurs avec cette équipe - et notamment Pauline Rampazzo (juriste corporate) et Amélie Oudin (juriste contrats) que j’ai interviewées et qui m’ont confirmé au-delà de ma perception - que la direction juridique a pu gérer au mieux la crise que nous venons de traverser. 

Organiser et manager l’équipe juridique tout en continuant d’accompagner le business, tel a été l’enjeu de Joséphine. Et cela aurait pu être d’autant plus complexe que l’équipe a été longtemps en télétravail.  

Alors comment anime-t-on son équipe à distance ? Comment continue-t-on d’accompagner et soutenir la direction et les opérationnels au quotidien ? 

La première chose à faire était d’assurer la cohésion de l’équipe et la fluidité des échanges. Et pour cela la clé selon Joséphine est la confiance. La confiance qu’elle a en son équipe mais aussi la confiance que celle-ci a en elle et qui transpirait de ma conversation avec Pauline et Amélie. S’ajoutent à cela l’écoute, la compréhension et la prise en compte des enjeux personnels de chacun qui sont indispensables. 

« La mémoire des mots se perd, pas celle des émotions », écrivait Amin Maalouf. 
Josephine parle humain avant tout ! Elle parle avec passion, émotion et professionnalisme.
Si on l’avait oublié, cette crise nous rappelle la place de l’humain dans la (et nos) société(s). Recréer l’humain là où il n’y en a plus est devenu primordial. Le relationnel et le contact avec l’autre ont énormément manqué au début du confinement et continuent de manquer du fait de cette distanciation normalisée (quoique parfois justifiée j’en conviens). 
La priorité de Joséphine a donc été de s’assurer du bien-être de son équipe tout en faisant en sorte que chacun avance dans la même direction et vers le même objectif. C’est là tout le rôle du manager/leader !
La bonne communication au sein d’une équipe est habituellement importante mais devient impérative à distance. Elle a été permise par la mise en place rapide d’outils, de points visio réguliers. Le small talk a pris toute son envergure dans ce contexte. Cela a permis à chacun de se rassurer sur ce qu’il était en train de vivre et de relativiser. 

Pauline et Amélie partagent ce constat : le fait que l’équipe ait été plus soudée que jamais et que chacun ait pu compter sur ses collaborateurs a été une force dans la gestion de cette crise. Cela leur a permis d’être plus efficaces et les a même davantage rapprochés autour de leur leader. 
Chez SOITEC, l’activité n’a pas cessé même pendant le confinement. La direction juridique a dû faire face à une sollicitation accrue. L’occasion aussi pour l’équipe d’être davantage impliquée dans la stratégie et la prise de décision.
Et là encore, la clé est d’avoir la confiance du business car « sans confiance, pas d’écoute active », comme le dit très justement Joséphine.