Ne pas se limiter qu’au seul CV…
L’un des plus grandes évolutions du recrutement, en 2019, mais aussi pour l’avenir, consiste à sortir du schéma traditionnel établi, le triptyque « annonces-CV-lettre de motivation ». Et plus particulièrement de l’importance donnée au seul curriculum vitæ. Les procédures de recrutement basées uniquement sur le CV ont évidemment fait leurs preuves, et permettent d’évaluer efficacement les compétences techniques (hard skills) des candidats. D’ailleurs, elles seront toujours utiles dans les années à venir, en permettant de dresser un état des lieux rapide des expériences passées et du bagage technique pouvant correspondre, ou non, au poste à pourvoir.
Pour autant, le CV seul ne permet pas de savoir si le candidat saura s’intégrer à l’état d’esprit de l’entreprise ou au sein des équipes, ni de juger son comportement. C’est pourquoi les recruteurs doivent maintenant aller au-delà du simple CV, même s’il peut être rassurant pour un responsable d’entreprise. Une mutation à ce niveau permet de ne pas s’enfermer dans la recherche et l’embauche de profils similaires. Et de potentiellement trouver de nouveaux candidats, aux profils différents mais intéressants.
> À lire aussi : Comment recruter des candidats passifs ?
… pour recruter des personnalités plutôt que des profils
Conséquence de cette évolution du recrutement en 2019 : en ne se limitant pas qu’au CV, on se donne les moyens de recruter une personnalité plutôt qu’un profil. Les compétences humaines (soft skills) sont désormais au cœur d’un processus de recrutement qui se doit d’être personnalisé.
Ambition, potentiel et personnalité doivent devenir des critères importants. En tant que recruteur, vous cernerez mieux le candidat et serez en mesure d’analyser ses besoins et sa capacité à répondre à ceux de l’entreprise. À vous de vous poser de nouvelles questions : est-ce que ce poste collera à sa personnalité ? Est-ce que ce candidat pourra s’épanouir dans votre entreprise ?
Dans cette nouvelle démarche, tout le monde est gagnant. Le candidat apprend à se connaître pour mieux se « vendre », assimile l’importance du savoir-être. Dans le même temps, l’entreprise renvoie une image moderne, en phase avec les problématiques actuelles, et devient forcément plus attractive.
> À lire aussi : Entretien d’embauche : les phrases à ne pas dire
Tenter de séduire les jeunes profils
Les évolutions du recrutement sont notamment dictées par l’arrivée sur le marché du travail de la Génération Z, autrement dit les personnes nées après 1995. Alors que les baby-boomers partent peu à peu à la retraite, les entreprises peuvent accueillir jusqu’à cinq générations simultanément. Il convient de pouvoir attirer les jeunes talents et leurs attentes, dans des secteurs souvent concurrentiels, sans pour autant démobiliser les plus anciens.
Pour séduire les jeunes profils, les entreprises doivent être en mesure de prendre en compte ce que l’on peut résumer par « l’expérience employé ». Plus clairement, s’adapter au bien-être de ses équipes pour rendre les conditions de travail les plus agréables possibles. Ce qui, par extension, impacte positivement la productivité de tous, et renvoie l’image d’une entreprise attractive. Cela peut prendre plusieurs formes : des horaires flexibles, des modes de travail alternatifs, des formations, ou la mise en place de nouveaux intitulés de postes (par exemple, le développement des Chief Experience Officer ou Chief Happiness Officer) pouvant attirer de jeunes éléments.
La digitalisation au service du recrutement
Digitaliser les processus de recrutement sera l’une des plus grandes évolutions des ressources humaines à très court terme. D’après une étude menée du cabinet Makeness, 70 % des RH estiment que la digitalisation est même un « enjeu majeur » à l’horizon 2020.
Cette automatisation peut s’avérer bénéfique notamment pour les entreprises recevant des centaines, pour ne pas dire des milliers de candidatures chaque année. De nouveaux outils digitaux devraient se développer comme les chatbots : ces robots conversationnels répondront aux questions les plus fréquemment posées par les candidats, en amont. Une manière pour les postulants de connaître toutes les informations nécessaires au préalable, mais aussi un moyen de réaliser une première sélection. Les recruteurs voient leur charge de travail allégée, l’entreprise renvoie une image innovante et l’expérience des candidats reste positive.
> À lire aussi : La gestion des ressources humaines à l’heure du digital