Banques et organismes financiers spécialisés : quels impacts de la crise sanitaire sur les choix des professionnels ?
Plus de 350 professionnels travaillant dans la comptabilité, la banque de réseau ou des organismes financiers (crédit-bail, leasing, affacturage…) ont livré leurs points de vue à Fed Finance sur leurs décisions et aspirations professionnelles. Dans ce contexte de pandémie de la COVID-19, la crise sanitaire influence-t-elle leurs perceptions, aspirations et choix professionnels ?
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Des candidats partagés entre sentiment d’insécurité et envie de changer de poste
Recul des opportunités professionnelles dans le secteur bancaire ou sentiment d’insécurité économique inhérent à la pandémie mondiale ... Plus de trois quarts des répondants (76 %) n’ont pas changé de poste au cours des 6 derniers mois précédant le début de l’enquête. On note que c’est au sein des banques en ligne que cette stabilité semble la plus importante (90 % des salariés sont restés dans ces structures).
- Parmi ceux qui ont gardé leur poste, près d’un tiers (30 %) indique que c’est la crise sanitaire qui les a maintenus dans l’entreprise parce que : les offres d’emploi intéressantes repérées avant la crise ont disparu pendant le confinement, la recherche d’emploi s’est compliquée par manque d’offres, le CDI est plus sécurisant, les embauches ont été gelées au cours du process de recrutement …
- En revanche, parmi ceux qui ont pris un nouveau poste (24 %), un répondant sur deux indique que la crise les a amenés à ce changement du fait de : l’interruption de la période d’essai, l’intégration dans la nouvelle entreprise trop difficile en visioconférence, la cessation d’activité de l’entreprise, du souhait de ne plus prendre les transports en commun…
45 % des répondants souhaitent changer de région
Si pour 55 % des répondants, la crise sanitaire n’a pas fait naître de désir particulier de mobilité, cette nouvelle envie semble résonner comme une réelle prise de conscience chez les 45 % restants. Les périodes de confinement ont pour beaucoup été le catalyseur d’un véritable moment d’introspection. La découverte inopinée du télétravail et de ses avantages a également joué un rôle certain d’accélérateur de désir de mobilité professionnelle.
- Les répondants bénéficiant de 1 à 3 ans d’expérience sont les plus enclins à sauter le pas : 60 % d’entre eux ont répondu ressentir ce nouveau désir de mobilité post-confinement.
- Les répondants avec plus de 30 ans d’expérience sont au contraire moins disposés à changer de région (8 %).
Le télétravail ressort grand vainqueur du confinement, comme le démontrent ces verbatim : • Le télétravail n’était pas indispensable avant le confinement, c’est devenu aujourd’hui obligatoire • Le télétravail n’est pas assez répandu au sein du secteur bancaire, c’est dommage car cela devient incontournable • Je n’aurais jamais choisi le télétravail avant la crise mais aujourd’hui il est mon premier critère • Travailler à la maison pour profiter au maximum de sa famille • La flexibilité n’était pas un critère auparavant, aujourd’hui c’est le critère prédominant pour un bon équilibre vie professionnelle / vie personnelle.
La rémunération, le critère clé dans le choix de rester ou partir de l’entreprise
Pour la grande majorité des candidats (81 %), la rémunération est le critère principal de choix entre deux opportunités professionnelles. Elle est aussi le premier critère qui favorise l’envie de rester au sein de leur entreprise (citée par 70 % d’entre eux).
- Pour choisir un poste, les critères “Situation géographique”, cité à 57 % et “Organisation du travail : flexibilité horaire / télétravail…”, cité à 50 %, sont sans doute à mettre en perspective avec le quotidien professionnel vécu depuis le début de la crise sanitaire. La proximité lieu de travail/domicile comme la possibilité de télétravailler semblent désormais des critères indispensables à inclure dans les nouvelles fiches de poste.
- Cette recherche de proximité est davantage marquée encore chez les répondants débutants (< 1 an d’expérience) qui citent la “Situation géographique” à l’unanimité en première position, devant la rémunération (citée à 50 %).
- “L’esprit d’équipe / ambiance” (62 %) est le 2e critère qui fidélise le collaborateur dans l’entreprise.
- Chez les candidats disposant d’1 à 3 ans d’expérience, il est même cité à 77 % contre 69 % pour “la rémunération”.
La majorité des répondants ont déclaré que la crise sanitaire n’a pas influencé leurs réponses.
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Finyear en parle également dans un article à lire ici : https://www.finyear.com/Banque...