La crise sanitaire que nous connaissons depuis quelques mois est à l’origine d’un bouleversement sismique sans précédent en période de paix:
- Un confinement contraignant à la fermeture de tout établissement recevant du public, à l’exception de ceux rendant un service de première nécessité,
- Le travail à distance érigé en nouvelle forme de production,
- Des directions des ressources humaines obligées de repenser l’organisation et le sens même du travail collaboratif.
Au-delà de ces conséquences, les directions RH ont également eu à connaître, pour un très grand nombre d’entre elles, la mise en activité partielle pour la première fois. Une découverte de cet environnement juridique adossé à une information ministérielle hâtive, mouvante, et difficilement compréhensible.
Dès le mois de mars, certaines mesures ont fait évoluer les règles d’activité partielle en matière notamment de taux d’allocation versé à l’employeur. Fallait-il aussi que les entreprises s’adaptent à des modalités déclaratives spécifiques. Si l’Administration, notamment celle du ministère du travail a fait œuvre pédagogique et d’accompagnement indispensable, son silence sur des aspects techniques de la gestion de l’activité partielle semble témoigner d’une certaine fébrilité face à la mise en sommeil en masse d’une grande partie de l’économie.
A cela s’ajoute, la situation des salariés concernés par la garde d’enfant ou déclarés cas contact. Que dire également du déploiement du télétravail de manière aussi subite ? Les services informatiques et support ont été fortement sollicités pour permettre une continuité de l’activité.
Répondre à l’ensemble des effets de cette crise inédite c’est également avoir le souci d’un SIRH en capacité d’intégrer ces divers mouvements règlementaires avec une fréquence soutenue au cours du printemps. Les phases de mise en conformité ont nécessité une mobilisation sans précédent des équipes juridiques, de modélisation, des gestionnaires de paie tout en assurant la formation et l’information de toutes les parties prenantes y compris des services RH et paie des entreprises.
Réappropriation des process dans un contexte de haute intensité d’activité, identification de la situation du salarié, détermination de la réglementation applicable, ajustement des cas particuliers, contrôle des résultats, …
Piliers de la bonne administration RH de l’entreprise, les services paie ont marqué, par leur professionnalisme, leur rôle central dans la vie de l’entreprise et de ses engagements envers les collaborateurs.
Ils seront également présents dans l’accompagnement de toute transformation de l’entreprise. Comprendre les enjeux premiers des situations conduisant au recours à l’activité partielle (garde d’enfant, secteur particulièrement sensible tel que celui de la restauration, …) mais aussi la mise en place du télétravail (recueil des informations d’activité, indemnité de domiciliation et régime de prise en charge de frais par l’employeur,…), activité réduite de maintien dans l’emploi (autrement appelé APLD), révision des accords sur le temps de travail, régularisation des opérations paie au titre d’une période complexe et mouvante,…, la paie a et conserve des missions essentielles et premières indispensables à l’entreprise.
2020 est l’année 0 d’une nouvelle ère mesurant les capacités de réactivités et d’adaptation dans un contexte de crise et de mouvance inconnue à ce jour. Dorénavant, l’expérience est prise au sein des services RH pour répondre aux exigences de l’instant, de se saisir des contraintes d’adaptation et de transformer les essais des évolutions longtemps attendus. Les services paie sauront y apporter leur contribution pour leurs propres missions et pour une nouvelle entreprise.