Paris, le 27 mars 2019 - FED Legal, le cabinet spécialisé dans le recrutement des métiers juridiques et fiscaux publie son étude menée auprès des professionnels de la compliance en entreprise. Les métiers de la compliance recouvrent tous les programmes en lien avec les questions de gestion du risque, conformité, RGPD et protection des données, loi Sapin 2, lutte anti-fraude, lutte anti-corruption, lutte anti-blanchiment, éthique et sanctions. Avec cette étude, à laquelle ont participé 120 candidats et clients/prospects du cabinet au cours du 4e trimestre 2018, FED Legal dresse le portrait-robot du professionnel de la compliance.
La compliance, une fonction occupée à mi-temps par des juristes expérimentés
La compliance est traitée par des juristes qui sont plutôt expérimentés. C’est ce que démontre clairement cette enquête avec 92 % des sondés issus de formation juridique/CAPA ayant une expérience professionnelle juridique de plus de 8 ans pour 75 % des répondants et de plus de 15 ans dans la moitié des cas. À noter que le nombre d’années d’expérience sur les sujets compliance s’élève au maximum à 8 ans, cette matière s’étant professionnalisée plus récemment.
Autre enseignement, 19 % des répondants se consacrent entièrement à ces sujets, tandis que dans la majorité des cas (63 %), cette fonction les occupe à peine à mi-temps.
Interrogée pour commenter cette étude, Audrey MORIN, Global Compliance Officer, chez Schneider Electric, propose l’analyse suivante : "les profils dits “juridiques“ ont, selon moi, comme valeur ajoutée une connaissance de l’aspect réglementaire et une meilleure compréhension des enjeux soulevés par des processus qui doivent s’articuler avec des systèmes juridiques différents"
Des sujets traités au plus haut niveau de direction
Même si les sujets peuvent être gérés conjointement par plusieurs directions, ils sont portés par:
‒ la Direction Juridique et de la Conformité (59 %)
‒ la Direction Générale (19 %)
‒ la Direction de la Conformité (17 %)
Les professionnels semblent approuver cette organisation puisque 78 % estiment que la compliance devrait être rattachée à la Direction Juridique et de la Conformité et 40 % à la Direction Générale.
Audrey MORIN ajoute : "Dans les multinationales, le Chief Compliance Officer va faire office de sponsor du sujet auprès de la direction à qui il est rattaché ou bien à un directeur général adjoint".
Quelles perspectives en termes de marché de l’emploi ?
La moitié des professionnels interrogés déclare que leur entreprise a recruté des profils en compliance en 2018. Ces recrutements ont concerné 3 personnes au moins. En revanche, les perspectives dans les mois à venir s’annoncent plus réservées : 51 % des répondants ne prévoient pas de recrutement et 1/3 n’ont pas encore pris de décision. Pour autant, les entreprises qui souhaitent recruter ces profils (19 %) envisagent pour les 3/4 d’entre-elles de pourvoir au moins deux postes.
Audrey MORIN conclut : " Un vrai marché de professionnels de la compliance se met en place, avec un turnover potentiel de plus en plus grand".