La RSE – responsabilité sociétale de l’entreprise – est un enjeu majeur et croissant pour les entreprises, notamment depuis la crise sanitaire.
Ce n’est pas seulement un enjeu business mais aussi la recherche d’un impact positif sur le monde, qui a de plus en plus de résonance dans le quotidien des directions juridiques.
Il n’est en effet pas rare de rencontrer des juristes qui touchent de près ou de loin ces sujets, voire jusqu’à en prendre la direction comme c’est le cas de Clémence de Perthuis. Cette dernière a commencé par prendre le lead sur l’animation du plan d’action pour faire de JobTeaser une entreprise à mission.
Selon la cartographie 2021 des directions juridiques menée par le Cercle Montesquieu et l’AFJE, la RSE/Gouvernance arrive en numéro 3 des risques à gérer selon 61% des personnes interrogées.
Pour Elisabeth Derancourt, les entreprises sont soumises au respect de la législation et des réglementations, et la RSE ne peut venir que dans un second temps.
Selon nos deux intervenantes, une fois saisi du sujet, il faut d’abord se mettre d’accord sur l’ambition que l’on veut donner à la RSE. C’est une matière qui nécessite d’avoir de la résilience, qui s'inscrit dans un temps long, avec des résultats qui interviennent parfois après 3 ou 5 ans seulement.
Piloter la RSE ne veut pas dire agir seul, bien au contraire.
Pour la faire vivre, toutes les directions doivent être impliquées, notamment via leurs budgets respectifs.
Il faut de plus construire un réseau fonctionnel de référents RSE au sein du groupe, ce qui constitue une vraie force.
Selon Clémence de Perthuis, « l’idéal est d’avoir une direction dédiée à la RSE. Quand cela n’est pas possible, le directeur juridique apparaît comme une personne compétente, grâce à sa fonction transverse et à sa vision 360° de l’activité ».
Les missions du responsable RSE
Qu’il soit juriste ou non juriste, le responsable de la RSE doit avoir une vraie intelligence collective, des qualités rédactionnelles, une capacité d’analyse, la maîtrise du cadre réglementaire et des risques, tout en étant à la pointe de l’innovation.
Outre ces compétences techniques requises, les soft skills sont encore une fois ce qui va faire la différence.
Pour être en charge de la RSE, il faut bien entendu être curieux, pédagogue, engagé, résilient, avoir du leadership, un fort esprit d’initiative… sans pour autant être trop idéaliste précise Elisabeth Derancourt !
La responsabilité sociétale de l’entreprise représente un fort enjeu business pour les entreprises. La Direction juridique est de fait amenée à prendre une place de plus en plus importante sur ces sujets, soit en tant que leader soit en tant que gestionnaire de projet.
Il s’agit d’un véritable axe de développement pour les juristes, qui ont une vraie place à prendre en matière de RSE !
Encore un grand merci à nos intervenantes Clémence de Perthuis et Elisabeth Derancourt.