L’équilibre vies professionnelle/personnelle pour fidéliser et attirer !
La plupart des juristes (72 %) sont fidèles à leur entreprise lorsque l’équilibre vies professionnelle/personnelle (localisation de la structure, horaires, télétravail…) est respecté. D’ailleurs, la première demande des salariés auprès de leurs directions juridiques est le télétravail (79 %), avant la formation externe (64 %) et les bonus annuels (56 %).
C’est encore ce critère qui permettra d’attirer un collaborateur dans une nouvelle entreprise. En effet, 64 % d’entre eux déclarent que l’équilibre vies professionnelle/vie privée les ferait bouger (après la rémunération, 1er critère du classement) !
Juste derrière, c’est l’état d’esprit et l’ambiance au sein de l’entreprise ou de l’équipe’ qui sont mentionnés à 69 %. Un critère de nouveau lié au bien-être qui favorise la fidélisation.
En 2017, l’équilibre vies professionnelle/personnelle figurait également en première position (mais dans une moindre proportion – 47 % de citations), la possibilité d’expatriation et l’évolution managériale possible arrivaient respectivement en 2e et 3e positions. Aujourd’hui elles occupent respectivement la 10e et 5e places dans le classement.
Les critères financiers restent primordiaux
Même si ‘l’évolution de la rémunération’ n’arrive qu’en 3e position des raisons pour lesquelles les juristes restent dans l’entreprise, 47 % des répondants l’ont mentionnée, soit près d’1 juriste sur 2 tout de même
(cf. graphique précédent). En outre 74 % des juristes interrogés quitteraient l’entreprise s’ils ne constataient ‘aucune ou faible évolution salariale’ et 86 % d’entre eux déclarent qu’ils rejoindraient une autre société pour un meilleur salaire. C’est d’ailleurs le critère qu’ils mettent en avant pour changer d’employeur (86 %) (graphique ci-dessous). Comme on l’a vu plus haut, les bonus annuels arrivent également en 3e position de leurs demandes auprès des directions juridiques (56 %).
Très peu de politiques de fidélisation
81 % des directeurs juridiques déclarent ne pas avoir de politique de fidélisation au sein de leur structure.
Pas de politique mais de nombreuses actions sont mises en place au premier rang desquelles la participation ou la conduite de projets transversaux juridiques (65 %). Le changement de matière juridique est également proposé dans 43 % des cas. L’évolution managériale arrive, quant à elle, en 3e position (36 %).
Aujourd’hui la montée en compétences passe principalement par la participation à des projets transverses, la digitalisation de la direction juridique et de ses process ou encore l’accompagnement de nouvelles activités.
« Aujourd’hui, les juristes ne souhaitent plus seulement évoluer en tant que managers, et ils n’en ont pas forcément la place » explique Audrey Déléris, manager FED Legal. « Ils souhaitent de plus en plus élargir leur périmètre d’intervention. D’ailleurs la plupart des directeurs juridiques l’a bien compris » conclue-t-elle.
[1] L’étude a été réalisée entre septembre et novembre 2022. Ces résultats ont été recueillis par e-mailing et sur LinkedIn sur la base du volontariat. Aucune contrepartie de quelque nature que ce soit n’a été octroyée aux répondants.
Relais presse :
ActuEL Direction Juridique
Le Monde du Droit