Dans un rapport intitulé « La logistique du futur » publié en 2011, Global Commerce Initiative décryptait l’évolution du secteur de la logistique dans un avenir proche.
Zoom sur les préconisations de ce rapport et la situation du secteur logistique à l’orée de l’année 2016.
Le secteur logistique, voué à muter
Le rapport de la GCI indiquait que le secteur de la logistique était irrémédiablement voué à évoluer en profondeur, au niveau des méthodes de collaboration, de l’échange d’informations et de la chaîne logistique, maillon central de l’activité du domaine.
En effet, le secteur de la logistique était auparavant tourné uniquement vers la réduction des coûts de production, l’amélioration de la disponibilité des produits en rayon et les retours sur investissement. Il devait à terme se transformer afin d’intégrer des problématiques contemporaines, à commencer par le développement durable et le développement des opportunités commerciales. Les modèles logistiques de 2016 devaient ainsi intégrer, outre les paramètres classiques, les paramètres suivants :
- la réduction des émissions de CO2 ;
- la réalisation d’économies d’énergie ;
- la traçabilité ;
- le désencombrement des voies de circulation.
Le GCI indiquait dans son rapport que l’évolution du secteur de la logistique concernait l’ensemble des acteurs intervenant dans la chaîne logistique.
Ces changements étaient d’autant plus nécessaires que les consommateurs amorçaient eux aussi une transformation, matérialisée par une prise de conscience concernant l’environnement, et l’évolution de leurs attentes (bénéficier des produits plus rapidement notamment).
Qu’en est-il du secteur de la logistique à l’orée de l’année 2016 ?
En cette fin d’année 2015, on notera que de nombreuses entreprises évoluant dans le domaine de la logistique semblent être sur la voie indiquée dans le rapport de la GCI. Elles sont plus que jamais en phase avec les politiques actuelles tout en recherchant à être toujours plus efficaces pour satisfaire le consommateur final.
Poussées par l’évolution des nouvelles technologies, le projet national de transition énergétique de la France et dernièrement la loi de transition énergétique, les entreprises logistiques n’ont pas tardé à faire évoluer leurs pratiques. On assiste au développement et à la mise en place ou au test de nouveaux dispositifs sur le territoire, par exemple :
- la conception d’usines nouvelle génération (petites unités de fabrication) disséminées au cœur de Paris qui permettraient une ré-industrialisation verte et une production au plus près des consommateurs finaux.
- La sélection par la mairie de Paris de 22 projets innovants liés à la logistique et au transport. Ces derniers sont en passe d’être testés au sein de la capitale. Ils visent notamment à la mutualisation des flux, l'optimisation des tournées de livraison, la bonne utilisation de l’espace public dans le cadre des livraisons, les véhicules à faibles émissions polluantes, les alternatives au camion, les stockages et consignes.
- l’incursion du digital qui permet la création de systèmes plus rapides, évolutifs et mieux structurés afin d’optimiser la chaîne logistique.
- le renouvellement des pratiques de transport des marchandises (qui fait d’ailleurs partie des secteurs les plus polluants du territoire) dans le but d’optimiser la logistique du dernier kilomètre. Cela se traduit par exemple par l’exploration de la livraison des marchandises par des livreurs indépendants géolocalisés, « les runners », ou par des drones, mais aussi par l’acquisition de sociétés de livraison pour certaines grandes entreprises.
À la veille de l’année 2016, on constate également des changements significatifs au niveau de l’emploi. Parmi les 1,6 million de salariés du domaine en France, on remarque que le nombre de postes de cadres à pourvoir a globalement augmenté. Ce phénomène devrait continuer à s’amplifier à l’horizon 2022 si l’on en croit le rapport « Les métiers en 2022 » produit par le groupe Prospective des métiers et qualifications (Dares et France Stratégie) en avril 2015. En effet, la croissance du nombre de postes à pourvoir dans le secteur de la logistique et du transport devrait être plus importante pour les métiers qualifiés, surtout en cas d’augmentation du prix de l’énergie. Le groupe table sur une évolution de +1,8 % par an pour les techniciens et de +1,2 % par an pour les cadres.
Les ouvriers peu qualifiés devraient quant à eux bénéficier de perspectives d’emploi stables, même si globalement, leurs emplois sont touchés par l’automatisation et l’informatisation des processus de production.
La mutation du secteur de la logistique et par extension du transport semble donc bien en marche.
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