Les soft skills : qu’est-ce que c’est ?
En traduction littérale, une soft skill signifie « compétence douce ». On la place en opposition à une hard skill qui, elle, signifie « compétence dure ». Pour avoir une traduction plus affinée, on va parler de compétences comportementales pour les soft skills et de compétences techniques pour les hard skills.
Avant de rentrer plus en détail dans le sujet, on peut déjà revenir sur son aspect sémantique. Le mot « compétence » vient du latin competere, qui a, dans le cadre qui nous concerne, la signification de « se rencontrer », ou « coïncider ». Cela veut dire que la compétence est la rencontre entre un savoir, une connaissance, et des actes. La compétence, c’est l’aptitude à accomplir une tâche. On parle de la compétence d’un tribunal, d’un maire, etc. Et, en opposition, on parlera d’incompétence dès qu’il est impossible de réaliser une tâche ou une action.
La compétence professionnelle est également la rencontre entre un savoir théorique et sa mise en application. Elle se développe donc par la pratique, l’acquisition et le développement de celle-ci. En somme, elle s’acquiert. De même qu’elle peut évoluer avec le temps, ou régresser.
Compétences techniques et comportementales : qu’est-ce que c’est ?
Précédemment, nous avons mis en opposition compétences techniques et comportementales afin de marquer la différence entre hard et soft skills. Mais quels éléments caractérisent précisément ces deux notions ?
La compétence technique
Une compétence technique, ou hard skill, est une aptitude acquise ou développée dans un environnement spécifique. Elle est souvent liée directement à un métier. Par exemple, ouvrir une porte ou reproduire une clé pour un serrurier, appliquer la loi dans un contexte précis pour un juriste, mesurer une résistance de pont pour un ingénieur, etc.
Seulement, certaines compétences techniques peuvent se transposer d’un métier à un autre, comme la maîtrise d’un logiciel ou d’une langue étrangère. Pour faire simple, la compétence technique est généralement associée à la notion de savoir-faire.
La compétence comportementale
La compétence comportementale, ou soft skill est, comme son nom l’indique, davantage liée au comportement, au savoir être plutôt qu’au savoir-faire. Elle est souvent qualifiée de transversale puisqu’elle peut se transposer d’un métier à un autre, même s’ils sont totalement différents. Par exemple, la capacité à gérer la pression pourra se retrouver aussi bien chez un infirmier que chez un architecte ou un commercial.
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Où s’acquièrent les soft skills ?
L’acquisition des soft skills n’est pas encore développée au sein du système académique français. Les choses tendent toutefois à évoluer car il s’agit là d’un virage important à prendre. Une école de gestion qui développera les compétences comportementales de ses étudiants sera beaucoup mieux reconnue qu’une autre qui n’aura, elle, pas travaillé sur ce point-là.
L’acquisition de soft skills repose, en quelque sorte, sur le modèle des écoles Montessori : développer des comportements et des raisonnements plutôt que du savoir « dur ». Pour info, Maria Montessori a inventé sa méthode au début du XXe siècle, en 1907 exactement.
Il existe des cultures et des pays où les soft skills sont plus ou moins mises en avant et, selon les pays, ce ne sont pas les mêmes compétences comportementales qui vont être les plus recherchées. Pour revenir au système scolaire, les pays nordiques vont davantage développer les soft skills chez les enfants en maternelle et en primaire. Par exemple, les jeunes Finlandais ou Suédois travaillent dès leur plus jeune âge sur des notions d’expression ou de travail en équipe.
5 différents soft skills importants en entreprise
Difficile d’énumérer tous les soft skills existants tant la liste est longue. Mais voici une sélection de cinq compétences comportementales importantes à posséder en entreprise.
1. La gestion du stress
On en parle comme de la maladie du siècle mais, au regard de l’histoire, chaque génération a connu son stress, de l’homme de Neandertal à aujourd’hui. Mais aujourd’hui, savoir maîtriser le stress, le sien comme celui des autres, est devenu une compétence à part entière.
Une personne stressée peut avoir du mal à prendre des décisions, et notamment ce qui apparaît comme de bonnes décisions. La capacité à gérer le stress est donc une aptitude à faire un pas de côté, à prendre du recul pour évaluer la situation et la désamorcer pour continuer d’avancer.
2. L’esprit d’entreprendre
Pour l’auteur Jérôme Hoarau, spécialiste des soft skills, l’esprit d’entreprendre serait en tête de sa liste « car il implique d’être proactif, audacieux. C’est être dans une dynamique positive et être orienté solution plutôt que de râler. »
Il s’agit d’une compétence fortement appréciée au sein du Groupe Fed, puisque cela consiste à se prendre en charge, à avoir une vision autonome du travail sans pour autant mettre de côté l’aspect collaboratif.
3. L’audace
« Il s’agit de la capacité à oser », selon Julien Bouret, auteur et coach en soft skills. « L’audace est le fait de tenter quelque chose de nouveau, proposer des idées nouvelles. » Cela implique également tout un rapport à l’échec. L’audace, c’est bien sûr entreprendre de nouvelles choses pour réussir, mais c’est aussi savoir se tromper. Et donc savoir gérer son égo, son esprit d’analyse et son sens critique pour faire mieux la fois suivante. C’est une excellente force d’apprentissage.
4. La curiosité
Il est primordial d’en user au quotidien : dans son métier, auprès de clients, de candidats, de collaborateurs, etc. La curiosité, c’est la capacité à accepter que notre schéma de pensée ne soit pas celui des autres. C’est se mettre en position d’interrogation, de questionnement, plutôt que de faire primer ses préjugés et ses a priori.
5. La gestion de l’échec
Dans une société où l’on met tout en œuvre pour diminuer au maximum les prises de risque, on ne pense pas à exploiter cette compétence si importante.
Sur cette compétence, on verra d’abord la qualité de quelqu’un à reconnaitre qu’il s’est trompé. Ensuite, sa capacité à identifier, analyser et assumer les éléments qui l’ont mené à l’échec. Cette compétence est sans nul doute la meilleure des progressions possibles pour évoluer.
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